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Paix et sécurité : Bamako demande le «retrait sans délai» de la Minusma

Rédigé par leral.net le Vendredi 16 Juin 2023 à 18:59 | | 0 commentaire(s)|

Le ministre malien des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a demandé vendredi devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies (Onu) le « retrait sans délai » de la mission des Nations unies dans son pays (Minusma), dont il a dénoncé « l’échec » pour répondre au défi sécuritaire. « Le gouvernement du Mali demande le retrait sans délai de […]

Le ministre malien des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a demandé vendredi devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies (Onu) le « retrait sans délai » de la mission des Nations unies dans son pays (Minusma), dont il a dénoncé « l’échec » pour répondre au défi sécuritaire.

« Le gouvernement du Mali demande le retrait sans délai de la Minusma. Cependant, le gouvernement est disposé à coopérer avec les Nations unies dans cette perspective », a-t-il notamment déclaré.

Pourtant, la fin du mandat de ladite mission, forte de 13 289 soldats et 1 920 policiers, était prévue pour ce 30 juin 2023 prochain.

A rappeler que le Mouvement de la société civile « Yérèwolo (hommes dignes) Débout sur les Remparts » a demandé, il y a quelques jours, le retrait de la Mission parce que souffrant de « manque de vision pour répondre à ce besoin crucial du peuple malien » avant de rappeler que « la mission onusienne est intervenue au Mali dans une atmosphère de haute contestation à cause du cliché négatif né de pratiques insalubres qui ont émaillé, par le passé, des missions onusiennes en Afrique ».

A souligner également que malgré ses 12 000 militaires et ses plus de 1 500 policiers présents au Mali, la mission de paix onusienne, mise sur pied en 2013, n’est pas une force offensive. Contrairement à l’opération « Barkhane » –retirée en août 2022- et à Takuba, la Minusma est présente dans les localités comme Kidal, Tombouctou, Gao ou Tessalit pour dissuader les groupes qualifiés de terroristes. Les casques bleus y effectuent des patrouilles et portent assistance aux civils. Mais ils ne peuvent en aucun cas attaquer, cela ne figure pas dans leur mandat. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils ne font aucune opération conjointe avec les forces armées maliennes (Famas), au grand regret du gouvernement et d’une partie de l’opinion publique malienne.



Source : https://lesoleil.sn/paix-et-securite-bamako-demand...